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Cinq mois de la vie d’un berger Vaudois : L’alpage de Mollens

Sur la pente orientale du mont Tendre, à 283 mètres en contre-bas du sommet, l’alpage du pré de Mollens et Olivier le berger des lieux, sont mitoyens de celui du chalet neuf, une des deux entités de l’alpage du Mont Tendre.

Comme presque chaque dimanche, au volant de son 4X4, il abandonne pour quelques heures chèvres et génisses et passe « le Creux du Nid » pour sa visite de voisinage hebdomadaire.

A ses côtés, sur le siège passager, bien protégés dans leur boîte isotherme, une dizaine de tommes fraîches de chèvre, que la buvette du Mont Tendre lui a commandée.

Il y a fort à parier qu’en rejoignant la route qui serpente jusqu’aux crêtes, ses pensées savourent bien à l’avance, la croûte du chalet, coiffée d’un œuf, que « Le Claude » ne manquera pas de lui servir à la table de la cuisine de la buvette…

Olivier est le plus ancien berger de la montagne, non par l’âge, mais par le plus grand nombre de saisons.

Déjà trente estives, alors vous pouvez imaginer que l’alpage, le bétail et la région, il les connaît très bien!

Son site : l’alpage du pré de Mollens, conçu comme une promenade à la rencontre du monde des bergers (les armaillis), loin des images d’Épinal, vous dévoilera l’histoire souvent méconnue de ces femmes et de ces hommes, qui accompagnés de leur bétail ont façonné les paysages si caractéristiques du jura Vaudois.

Vous percevrez pourquoi, ces écosystèmes semi naturels (les pâturages boisés ou pré-bois), bercés par le son des cloches à vache, riches en faune, en flore, en histoire géologique et humaine, sont des espaces pastoraux et sylvicoles à sauvegarder pour leur fragilité et leur très riche biodiversité.

Il ne faut jamais oublier, que cet univers des alpages, si présent dans l’inconscient collectif, pourrait, dans quelques décennies, appartenir définitivement au passé…